En dĂ©pit de ses thĂ©ories nĂ©o-nazies, un adolescent doute que le SDF noir qui squatte derriĂšre la gare soit responsable du meurtre de sa voisine, un vieille dame qu’il aimait bien. Il a un autre coupable dans le collimateur et mĂšne sa propre enquĂȘte, secondĂ© bientĂŽt par la petite-fille de la victime, dont il est amoureux. Sa soif de justice est louable mais des Ă©vĂ©nements mineurs en apparence le font dĂ©raper.
 L’histoire mĂȘle adroitement suspense policier et ressenti d’un adolescent perturbĂ© par le dĂ©cĂšs de sa mĂšre, droguĂ©e. Par son rythme, le choix des mots, des citations de chansons, le texte inscrit le hĂ©ros dans son Ă©poque, son quartier. Et si le style dĂ©route au dĂ©but, il se fluidifie avec l’approfondissement de l’Ă©tude psychologique du personnage. L’auteur analyse l’ambiguĂŻtĂ© du sens des valeurs, consĂ©quence d’une enfance traumatisĂ©e et le glissement d’un besoin lĂ©gitime d’ordre et de justice aux actes violents d’un justicier. Le roman peut servir de base Ă une discussion sur les comportements de criminels tels que les mĂ©dias ont pu s’en faire l’Ă©cho, en particulier en NorvĂšge, pays de l’auteur.