Les anges noirs

JÓSEPSSON Ævar Örn

Islande. À peine portée disparue, Birgitta, brillante informaticienne, est activement recherchée par la police. Pourquoi un tel empressement ? s’interrogent les enquêteurs. D’autant qu’ils ont été précédés sur les lieux d’investigation par un mystérieux limier avide de récupérer son ordinateur. Le responsable de la disparition de Birgitta est-il son mari, alcoolique parfois violent, qu’elle trompait allègrement, ou son ex-amant et employeur, homme d’affaires en déclin ? À moins qu’elle n’ait été impliquée dans un projet top secret de surveillance informatique des citoyens islandais… Écrit en 2002, ce roman dénonce la cupidité qui gangrène une partie de la société capitaliste et la tendance des démocraties modernes à s’apparenter au monde de Big Brother. La narration suit en alternance le parcours de chacun des trois principaux protagonistes, s’autorisant quelques incursions dans leur vie privée et leurs pensées intimes. Malgré cette tentative de personnalisation, qui dilue un peu le récit, on peine à entrer en empathie avec les personnages qui restent distants. Le rythme de l’intrigue n’est pas vraiment trépidant. Un polar honnête, réaliste, qui ne fait pas frissonner.