La lumière est plus ancienne que l’amour

MENÉNDEZ SALMÓN Ricardo

En 1350, juste après la peste noire qui a ravagé l’Europe, le futur Pape Clément XI vient à San Sepolcro en Toscane pour faire murer l’oeuvre impie du peintre Adriano de Robertis, la Vierge à la Barbe. En 1970 le grand Mark Rothko met fin à ses jours. 2010-2011, le peintre russe Vsévolod Semiasin mange et détruit ses dernières peintures. Ces trois histoires, deux imaginées pour une réelle, sont relatées par l’écrivain Bocanegra, double de l’auteur, en parallèle avec la sienne propre. À l’occasion de ces quatre récits, l’écrivain espagnol Ricardo Menéndez Salmón (La Philosophie en hiver, NB janvier 2012) développe ses théories sur l’art, la création, la source d’inspiration de la peinture. Ses plus belles pages sont consacrées à Rothko, « le plus grand libérateur de lumière de l’histoire de la peinture ». Malgré une langue flamboyante et poétique, une érudition très poussée et de grandes envolées philosophiques, l’ensemble de ce texte est embrouillé et complexe et l’on peine à y reconnaître un fil conducteur.