Le singe noir

PRILEPINE Zakhar

Alors que son rĂ©dacteur en chef l’envoie faire une enquĂȘte sur des jeunes enfants meurtriers de tout un immeuble, parquĂ©s dans un hĂŽpital-prison, le narrateur, Ă©crivain et journaliste, voit son existence s’écrouler : sa vie au bureau devient pesante, sa femme le quitte en emmenant leurs deux enfants, sa maĂźtresse le trompe et la jeune prostituĂ©e qu’il a rencontrĂ©e est assassinĂ©e
 L’auteur double les scĂšnes oĂč intervient le narrateur de fantasmes inspirĂ©s Ă  ce dernier par le travail qu’il doit mener auprĂšs des jeunes assassins. Sur fond de Russie en plein marasme social et Ă©conomique, mais fortement imbibĂ©e, en contestataire engagĂ©, il entraĂźne le lecteur Ă  la suite de son hĂ©ros dans une spirale d’une grande noirceur. Beaucoup moins rĂ©ussi que ses nouvelles prĂ©cĂ©dentes (Des chaussures pleines de vodka chaude, NB novembre 2011) et souvent mal structurĂ©, ce roman inspire plus de rĂ©pulsion que de pitiĂ© Ă  l’Ă©gard des personnages.