Mary-Lou

Amis d’enfance et de vacances, Adam et Marie-Lou ne se sont pas vus depuis trois ans. Après la chute qui a cloué l’adolescente sur un fauteuil, leurs deux familles se sont éloignées. Quand la jeune fille accepte de passer quelques jours dans la maison au bord du lac, elle n’est plus la même. Adam doit faire face aux difficultés de la vie pratique et aux sautes d’humeur de son amie. Le temps d’un été, que va-t-il se passer ?

On croirait la chronique quotidienne d’une robinsonnade tant la montagne est belle dans cet été du nord où le temps passe au rythme de la floraison des épilobes, où le quotidien frugal rend leur saveur aux plaisirs naturels : Stefan Casta est le peintre délicat d’une nature rousseauiste. Dans ce cadre édénique, l’intrigue tient la route, malgré quelques invraisemblances. Son moteur : la vraie blessure de l’héroïne évoquée plus que dite, les aléas de cette équipée à deux constamment menacée, la fragilité de la vie tout simplement. L’analyse, fine, nuancée, ne larmoie pas. L’innocente intimité tissée entre les deux jeunes héros ne s’affadit pas en une idylle adolescente convenue. Ce roman d’un premier amour est surtout un roman d’apprentissage.