Aurore Kammerer et David Wells présentent à la Sorbonne deux projets concurrents dans un concours dont le but est de financer un programme scientifique important pour l’avenir des hommes. Elle veut étudier et utiliser l’immunité hormonale d’un groupe d’Amazones en Anatolie. Lui propose, à partir des derniers Pygmées du Congo, de rétrécir les êtres humains – condition nécessaire à leur survie. Le Président de la République française décide de créer avec eux et une robuste colonelle, une espèce nouvelle – la troisième humanité – chargée, grâce à ses nouvelles capacités, de lutter contre les fléaux modernes : épidémies, catastrophe nucléaire… Dans ce premier volume d’un cycle de science-fiction, Bernard Werber renoue indirectement, après Le rire du cyclope (NB décembre 2010), avec les Fourmis. Il évoque ici le thème de l’évolution future de l’humanité sur le mode de l’imaginaire, avec fantaisie certes, mais en s’appuyant sur une bonne connaissance scientifique et technique, et en posant de graves questions sur notre monde d’aujourd’hui. L’intrigue, un peu délayée, est historiquement commentée par la voix de la Terre, et d’extraits, pas tous utiles, d’une encyclopédie inventée. Le livre est un peu bavard, mais on s’instruit, on s’amuse, on réfléchit, surtout si l’on a gardé sa curiosité adolescente.
Troisième humanité
WERBER Bernard