Ominaku, toujours flanquée de Hazngar son orc servant, continue son errance. Sans le sou après avoir été escroqués dans une auberge, ils se trouvent heureux de pouvoir servir de guide à un clan du peuple d’Ernön sur la redoutable route du pays d’Hingell. Les incidents se multiplient, donnant à l’orc, bête au grand coeur, l’occasion de montrer sa bravoure et à la jeune femme de faire appel à ses qualités de négociatrice. Mais il va falloir se ravitailler à Egron Hel, la ville d’où on n’est pas sûr de sortir vivant. De fait, la dernière scène laisse les héros dans une posture difficile.
Facile à suivre et rigoureusement chronologique, le scénario est fertile en rebondissements qui réveillent l’intérêt à chaque page. Qu’ils soient monstres, taureaux furieux ou simples humains, les personnages reçoivent la vie d’un dessin vigoureux qui met en valeur l’étrange amitié de la belle et de la bête et ménage quelques échappées vers de beaux paysages. La mise en page s’anime au rythme du récit et fait ressortir de belles harmonies de couleurs où les tons froids dominants s’éclairent parfois de taches de feu.