Au XVIIIe siècle, l’île de Saint-Domingue était la plus prospère des colonies françaises grâce aux plantations de canne à sucre des « grands-blancs » et souvent des mulâtres, où travaillaient des milliers d’esclaves noirs. Les idées de la Révolution pénètrent lentement et excitent les « petits-blancs » qui se révoltent. À leur tête, Toussaint Louverture, général de la République, mais rebelle. Bonaparte envoie une expédition dirigée par Leclerc qui meurt de la fièvre jaune, Louverture capitule et est envoyé en France. Le calme ne dure pas : la nouvelle du rétablissement de l’esclavage enflamme les Noirs qui, au prix d’une insurrection accompagnée d’atrocités, arrachent leur indépendance. En 1803 naît Haïti. Cette histoire est symbolisée par quelques destins particuliers. L’auteur, avocat haïtien, a voulu écrire un roman, mais c’est en fait un véritable livre d’Histoire. Extrêmement documenté, il accable le lecteur sous des avalanches de noms, de faits, de batailles, et d’horreurs. Un sujet aussi intéressant et tragique aurait mérité un ouvrage moins long, moins détaillé, plus agréable à lire. Une carte lisible aurait été bien utile.
Haïti : 1779-1803. Naissance tragique
SALÈS Jacques