À sa retraite, Albert s’installe définitivement avec sa femme dans leur résidence secondaire, ancienne auberge d’un village du Hainaut. Veuf après un accident de voiture, il continue à s’impliquer dans la vie du village. Un AVC aussi soudain qu’inattendu le rend plus dépendant sans lui faire perdre son acuité intellectuelle. Les aides à domicile, la découverte de l’ordinateur lui permettent de rester chez lui tout en maintenant un contact actif avec le monde extérieur. L’auteur, fervent défenseur du pays « ch’ti » (Le pays retrouvé, NB juin 2002), défend par la voix de son héros les traditions et le terroir, l’importance de la transmission entre générations. Il professe ses convictions laïques, syndicales, mutualistes. Il porte un regard nostalgique sur les changements du tissu social en milieu rural. Un style basique, un plaidoyer simpliste pour le maintien à domicile des personnes âgées, financé par l’État. Teintés d’humour, les liens entre le grand-père et son petit-fils bachelier ne suffisent pas à donner du souffle à un roman qui enfonce beaucoup de portes ouvertes.
La Ruinette
TABARY Philippe