Antonin doit rédiger une poésie pendant le week-end et ce n’est pas facile. Il essaie de trouver des conseils auprès de Max, son grand frère de 15 ans, de ses parents et même de Grand-ma. Mais aucun n’a de réponse satisfaisante. Vendredi soir, sa mère rentre du travail avec un chevreuil dans le coffre. Elle l’a percuté avec sa voiture et veut l’enterrer en forêt. Pas question pour Grand-ma, pour qui cette vie prise doit servir à quelque chose. Elle le cuisine pour le déjeuner dominical. Dans la nuit, Antonin rêve du chevreuil et s’interroge sur l’existence des fantômes. Grâce aux évènements du week-end, Antonin trouvera l’inspiration pour écrire sa poésie.
Cette nouvelle est un bien curieux récit, à l’instar de plusieurs des romans d’Alex Cousseau. On glisse doucement du quotidien à un univers fantastique. On y apprécie le regard sur cette famille refuge et bienveillante, la difficulté du processus d’écriture qui se nourrit des péripéties de la vie. Enfin, l’allégorie du passage de l’enfance à l’adolescence y apparaît en filigrane sur fond de rites chamaniques. Intéressant mais un peu décalé pour des 9 ans.