Sur les flots chinois vogue un bateau en route pour Shangaï. À son bord, passagers et équipage forment un mélange hétéroclite. Quand une tempête secoue tout le monde, il n’y a plus de différence de classes ; la panique pour beaucoup et, pour sauver sa peau : chacun pour soi. Seule la pauvre servante continue son office : servir avec obstination, égalité d’humeur et efficacité.
Rien de plus difficile que de peindre la mer : Jean-Luc Englebert y réussit à merveille. Ses aquarelles tout en couleurs, mouvements et délicatesse sont incontestablement le point fort de cet album. Le texte, descriptif, souffre d’un peu trop de moralisme. C’est celle à qui personne n’aurait pensé qui justement montre l’exemple avec courage et abnégation. Ni rancoeur ni désir de vengeance. Sa maîtrise de soi, son ingéniosité et sa présence d’esprit font d’elle le sauveur de gens qui jamais n’eurent ni regard ni égard pour elle.