Ces Suites anglaises concernent douze auteurs, et pas des moindres. Le choix de Philippe Arnaud couvre trois siècles depuis la fin du XVIIe avec Swift jusqu’au XXe avec Lawrence, Shaw, Orwell, Woolf, Waugh et Joyce, en traversant le XVIIIe avec Fielding et Sterne et le XIXe avec Wilde, Melville et Stevenson. Sans canevas préétabli, l’essayiste mélange courtes biographies, analyses d’oeuvres dans lesquelles il plonge avec délectation, réflexions personnelles sur la spécificité du roman anglais, jugements et regards d’écrivains contemporains ou postérieurs. Voltaire, Stendhal et Gide se sont intéressés à Fielding. Balzac s’est dit redevable à Sterne et Diderot s’est inspiré de Tristram Shandy pour Jacques le Fataliste. Bien sûr, l’humour, grande spécialité d’outre-Manche, est étudié sous toutes ses formes… et l’amour aussi ! Un essai érudit mais jamais ennuyeux, foisonnant et alerte – certaines anecdotes sont percutantes – d’où le familier de ces auteurs saura tirer son miel. Il qui incite à (re)plonger dans les romans originaux.
Suites anglaises : de Swift à Joyce, Stevenson, Orwell et quelques autres
ARNAUD Philippe