Les cinq membres de la famille Judd viennent de passer quelques annĂ©es de turbulence. Pendant que les parents se retiraient en Cornouailles aprĂšs une fin de carriĂšre peu glorieuse pour le pĂšre, le fils crĂ©ait une start-up florissante sur Internet. La petite derniĂšre, un piercing dans le nez, rĂȘvait dâĂ©crire et dĂ©rivait dans la drogue Ă Londres. LâaĂźnĂ©e, brillante intellectuelle, purgeait une peine de prison aux Ătats-Unis pour trafic dâart. Et la mĂšre dans tout ça ? Elle courbait le dos et se rĂ©fugiait dans sa cuisine. Ironique, le titre de ce livre ? Le spectacle de cette famille dĂ©sintĂ©grĂ©e est dĂ©crit avec une justesse bien dĂ©primante et un peu morbide. La levĂ©e dâĂ©crou de la fille chĂ©rie, la prĂ©paration du mariage du fils, pourront-elles les ressouder tous, comme les piĂšces du vitrail de Tiffany prĂ©tendument volĂ© ? LâĂ©criture, trĂšs Ă©clatĂ©e â on passe sans transition du soliloque au style narratif puis Ă des dialogues bien banalsx, sans compter les nombreux allers et retours â, renforce ce sentiment dâinstabilitĂ©, dâincohĂ©rence, peut-ĂȘtre finalement porteur dâespoir. Dâorigine sud-africaine, Justin Cartwright, trĂšs connu chez lui, a Ă©crit de nombreux romans, celui-ci est le premier traduit en français.
La promesse du bonheur
CARTWRIGHT Justin