Pétunia est scandalisée: son physique ne correspond en rien aux critères des contes de fées, et elle chante mal. Elle décide d’aller se plaindre auprès des fées qui ont mal fait leur travail à sa naissance. Un goûter dans la besace, et la voilà partie. Sur le chemin qui traverse la forêt, elle rencontre un petit Chaperon Rouge qui en a assez de s’ennuyer avec sa grand-mère le mercredi, un loup qui voudrait pouvoir être gentil et un Petit Poucet lassé de se coltiner les corvées. Zut! Voilà la sorcière! L’aventure va-t-elle mal tourner ?
Finalement, toute la troupe passera un bon après-midi, et Pétunia découvrira que les fées, loin de l’oublier, l’avaient largement pourvu en dons: courage, astuce, et esprit de camaraderie. Cette précision permet d’opérer une remise à niveau bienvenue des qualités utiles aux fillettes d’aujourd’hui: elles ne sont pas là pour faire tapisserie! C’est le principal point positif de cet album, avec sa bonne humeur inaltérable que même la sorcière (vraiment pas douée, elle) ne peut affecter ; gaieté soulignée par la fraîche naïveté des dessins au crayon et aquarelle, avec leurs couleurs douces et leurs formes arrondies. La fin déçoit, d’autant que si Pétunia a eu sa réponse, ses compagnons, eux, ne sont guère avancés. Est-ce parce qu’ils sont des personnages de conte?