MalgrĂ© son aversion affichĂ©e pour les discours, Gabriel GarcĂa MĂĄrquez eut plusieurs fois lâoccasion dâen prononcer. Cet ouvrage rassemble vingt et une allocutions Ă©crites entre 1944 et 2007. La premiĂšre se dĂ©roule devant des camarades de classe, les suivantes, devant des intellectuels et des artistes. Elles rendent hommage Ă des Ă©crivains ou reviennent sur les fondements de lâAmĂ©rique latine, terre dâexcĂšs, dâoppression, de « crĂ©ativitĂ© pleine de dĂ©tresse et de beautĂ© » quâil compare, citant Pablo Neruda, au Moyen Ăge. Immanquablement, elles finissent par lâespoir dâun monde meilleur. Le cĂ©lĂšbre Ă©crivain colombien (MĂ©moire de mes putains tristes, NB juillet 2005) Ă©voque Ă©galement la pauvretĂ© de ses dĂ©buts, lâincroyable aventure de Cent ans de solitude qui lui valut le prix Nobel en 1982, Ă lâoccasion duquel il rĂ©digea La solitude de lâAmĂ©rique latine, discours essentiel dans sa carriĂšre. Ces textes montrent lâhomme : engagĂ©, humaniste, lucide, fervent dĂ©fenseur du sous-continent sud amĂ©ricain, trop souvent mĂ©jugĂ©. Ă travers ses discours Gabriel GarcĂa MĂĄrquez ne se dĂ©partit ni de son humour ni de son talent de conteur.
Je ne suis pas ici pour faire un discours
GARCĂA MĂRQUEZ Gabriel