L’année 1493 symbolise le début de la mondialisation qui agite tant les esprits actuellement. La colonisation du Nouveau Monde par les Européens a généré un brassage humain, un développement du commerce planétaire, une homogénéisation des modes de vie, qui se font de plus en plus sentir. Des Amériques nous sont venus, notamment, la pomme de terre, la tomate, le maïs, le caoutchouc, tandis que nous leur avons apporté le cheval, la traction animale, le coton, mais aussi le paludisme qui a décimé les populations locales et a contribué au développement de la traite des Noirs, plus résistants à cette pathologie. Le précédent ouvrage de Charles C. Mann (1491 : nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, NB mai 2007) était une virulente condamnation des « conquistadors » européens, destructeurs d’une nature et de civilisations présentées de façon presque idyllique. Celui-ci est beaucoup moins polémique, mais tout aussi documenté, dense, extrêmement détaillé, avec parfois de longues digressions. Une abondante iconographie l’agrémente fort heureusement. Le lecteur curieux y trouvera de nombreuses précisions intéressantes, et parfois éclairantes, exposées de façon vivante.
1493 : comment la découverte de l’Amérique a transformé le monde
MANN Charles C.