La moufle

Dans le glacial hiver russe, un paysan part chercher du bois et perd sa moufle. Une petite souris gelée s’y blottit et partage sa chaleur avec une grenouille. Toutes deux accueillent ensuite un lapin, un renard, un loup, et même un ours. Une fourmi arrive sans rien dire, et un grand « crac » envoie tout le monde baller ; chacun repart de son côté, et le paysan ramasse les morceaux que recoudra sa femme.

Sur la couverture du bel album cartonné, Olivier Latyk a dessiné une grande moufle rouge vif accueillante, et la grenouille s’est perchée dessus, donnant déjà le petit clin d’oeil plein d’humour de l’histoire. Sur chaque double page, dans un paysage blanc et bleuté, un animal arrive, trottinant ou bondissant, et sur la page de gauche, devant la moufle, chacun se fait tout petit, pour présenter sa plainte. Des hésitations de bon sens, et finalement l’accueil. « Quand il y en a pour trois il y en a pour quatre ». L’illustration est expressive, le texte bien rythmé, riche en adjectifs, dans cette excellente adaptation de ce célèbre conte russe, insistant sur le thème de l’entraide.