Le père d’Emmanuèle, quatre-vingt-huit ans, vient d’être victime d’ un AVC. Homme brillant et raffiné, fin gourmet, cultivé, il a perdu son autonomie physique. Las de vivre, il demande à sa fille de l’aider à en finir. Commence alors, pour Emmanuèle et sa soeur, un véritable parcours du combattant pour essayer de réaliser la dernière volonté de leur père tant aimé… Dix ans après son dernier roman (Stallone, NB juin 2002), Emmanuèle Bernheim, scénariste, reprend la plume pour raconter l’épreuve qu’elle a traversée, assaillie par le doute et les hésitations multiples. Ce récit autobiographique, sans fioriture, empreint d’amour, force l’admiration par la justesse du ton employé. Dans un style presque télégraphique, sobre et incisif, la course d’obstacles prend une allure haletante où l’empathie succède à la révolte. Vaste sujet, toujours plus prégnant avec une population vieillissante et des progrès médicaux incessants, l’euthanasie est abordée sans tabou. La totale incapacité physique et la souffrance morale posent la question du choix de la fin de vie.
Tout s’est bien passé
BERNHEIM Emmanuèle