Venise, mars 1706 : c’est l’exil pour le chevalier de Bonneval, en mauvaise posture après un conflit avec le Contrôleur des Finances. La réponse à sa demande de retour en grâce tarde à venir et ledit chevalier s’impatiente : pourquoi le roi de France le fait-il donc tant lanterner ? Convaincu par le marquis de Langallerie, il passe finalement à l’ennemi et se met avec brio et efficacité au service du prince Eugène sous drapeau autrichien. Personne ne reste indifférent au chevalier de Bonneval, certains l’admirent, d’autres l’envient, d’autres encore le haïssent. Sentiments contrastés qui sont apparemment partagés par son entourage proche.
Ce second volume d’une série de trois, (au lieu des 4 annoncés) est consacré aux bas calculs et hauts faits d’armes de l’ancêtre admiré de l’auteur. Gwen de Bonneval fait parler son ancêtre qui, devenu pacha, se raconte au chevalier Beauffremont. C’est au final un enchaînement de faits militaires, ou non, difficiles à suivre par manque de construction, et terriblement lassants. Autrement traitée, la vie de ce personnage haut en couleurs, réfléchi, calculateur, souvent dominé par son caractère frondeur aurait pu être passionnante. Les dessins réalistes à tendance caricaturale forcent le trait et l’ambiance est soulignée par le contraste des couleurs. Le troisième tome -Le Turc -s’attachera au parcours du comte pacha ottoman à Constantinople.