Minuit à Copenhague

TURÈLL Dan

Journaliste désabusé, il traîne, surtout la nuit, dans les rues d’un Copenhague froid et mouillé, toujours à la recherche d’un sujet d’article et bien sûr d’une bière ou d’un whisky… Il choisit de préférence les ruelles tortueuses et les établissements douteux. Au cours de ses errances, il se trouve à trois reprises devant les cadavres de jeunes femmes étranglées. Grâce à un ami inspecteur, il peut suivre le déroulement de l’enquête. Dan Turèll, journaliste, poète et romancier, mort prématurément en 1993, reste une figure culte au Danemark. Ni suspects ni recherches scientifiques dans son roman : le narrateur a pour principale activité de se pencher sur ses états d’âme et de trouver comment étancher sa soif. Chaque mini-événement lui inspire des considérations sans rapport avec le sujet et quelques lieux communs, mais qui sont autant d’occasions de manier un humour noir qui fait mouche. Les personnages, policiers et journalistes, sont assez bien croqués et le suspense existe, sans être haletant. Un agréable moment de lecture.