Sondage au pif

Irma, Finlandaise d’une quarantaine d’années, décide de sortir de sa grande solitude en sonnant aux portes de gens qu’elle ne connaît pas sous prétexte de faire des sondages. Elle vit seule dans un appartement modeste d’un quartier d’Helsinki et soupçonne son fils d’une vingtaine d’années d’avoir des occupations un peu louches. Bientôt la police la repère et fait passer un article dans le journal local dénonçant son imposture. Elle continue néanmoins ses sondages et noue quelques étranges amitiés. Mikko Rimminen, Finlandais né en 1975, a obtenu le prix Finlandia pour ce troisième roman très déroutant. Avec l’anti-héroïne qui fuit le vide et la banalité de sa vie, nous sommes embarqués, comme dans un film surréaliste, dans l’engrenage infernal et loufoque de sa quête éperdue de contact humain. Ses pensées et ses sensations sont hypertrophiées par rapport à leur contenu minuscule. L’auteur pratique le grand écart entre un fond médiocre et triste et un ton souvent incongru. La langue parlée, avec ses néologismes familiers, peut lasser. L’ensemble agace et ennuie.