Un long et noir sommeil

RUSSELL Craig

Glasgow, 1955. La réputation d’efficacité de Lennox, détective privé, doit autant à ses amitiés dans la police qu’à ses anciennes relations avec les Trois Rois de la pègre locale… Il s’occupe de deux affaires pas très nettes : les filles de gentleman Joe Strachan, gangster emblématique disparu depuis 1938, veulent savoir si le cadavre retiré de la Clyde est bien celui de leur père, et le maître-chanteur qui menace un acteur américain homosexuel doit être débusqué. Le voilà embarqué dans de sanglantes péripéties où se croisent truands de haut vol, aristocrates dégénérés, tueurs à gages, et anciens commandos de la guerre 39-45. C’est la troisième aventure de Lennox, après Immortel (NB mai 2008) et Le baiser de Glasgow (NB avril 2012). On retrouve le port, le brouillard, la bière et les pubs, les sites désolés des Highlands, évoqués dans un style où l’ironie et l’humour rappellent l’atmosphère des polars américains des années cinquante. Des digressions un peu superflues, des longueurs distraient l’attention d’une intrigue principale déjà complexe et embrouillée. Un livre néanmoins facile à lire, si on aime l’Écosse et les fifties.