Rejetée par tous à cause de la moitié de son visage complètement difforme, Gaja se cache. Pour se sentir aimée, elle se construit un monde de beauté : elle fabrique de superbes poupées, si belles, si parfaites. Son père voudrait bien récupérer la fortune de sa femme décédée mais elle revient à sa fille, et, si celle-ci décède, à une institution de charité. Gaja décourage tous ses prétendants en montrant la partie abimée de son visage. Seul un poète tombe vraiment amoureux d’elle. Elle ne parvient pas à le croire et s’enferme dans son désespoir, son manque d’amour et ses poupées.
Le scénario se comprend facilement : l’aspect extérieur de la personne ne doit pas détourner de ses qualités intérieures. Mais le graphisme aux nuances nombreuses sur une dominante vert et rose déroute en créant une atmosphère sophistiquée et un peu trop travaillée. Yeux immenses et membres très allongés rappellent les mangas. Un diptyque peut être trop joli.