En janvier 2001, dans une petite ville norvégienne, Kim Karlsen, cinquantenaire, se réveille amnésique dans une chambre d’hôtel. Entre sommeil et rêve, croit-il, il replonge dans son passé lointain et retrouve les personnes qui ont marqué sa vie : ses parents, sa soeur, mais surtout les trois meilleurs amis de son adolescence, en 1967, avec lesquels il partageait une passion pour les Beatles et qu’il a perdus de vue. De sa vie d’adulte émergent les figures de sa compagne Nina et surtout de sa fille sourde-muette, Eleanor. En fait Karlsen, inscrit sous le nom de Mac Cartney, est mort d’une crise cardiaque. Christensen, écrivain reconnu en Norvège, a été traduit plusieurs fois en France, dont Beatles (NB novembre 2009). Il présente ici un personnage incohérent, voire déjanté, capable de toutes les folies et de quelques exploits. Ses rencontres, d’un morse à une diseuse de bonne aventure en passant par un coiffeur pour hommes, ne procèdent d’aucune logique, sinon celle des rêves. L’auteur égrène les aventures et les culpabilités d’un homme à mi-vie. Dans une atmosphère délétère et onirique, cette galerie de portraits lasse. Très difficile à suivre, ce livre curieux désarçonne totalement.
Obsèques
CHRISTENSEN Lars Saabye