DâoĂč sort Henri Beyle, alias Stendhal, ce 22 mars 1842 quand il sâeffondre dans la rue Ă Paris ? Celui qui lâaccompagne, Joseph Lingay, une de ses relations, personnage douteux proche de Guizot, prend les choses en main, organise les funĂ©railles, met sur le coup deux figures de la presse, Forgues lâancien et Gobineau le jeune. GĂ©rard GuĂ©gan, grand admirateur de Stendhal (Soudain, lâamour, NB mai 2003) a eu accĂšs au fond Lingay et il y a fait quelques dĂ©couvertes⊠Dans de courtes sĂ©quences trĂšs enlevĂ©es, il met en scĂšne les acteurs du drame qui rivalisent de cynisme et de petites malhonnĂȘtetĂ©s â mensonges, plagiats ou vols. Personne nâest Ă©pargnĂ© : lâaffreux Lingay bien sĂ»r, le cousin Colomb, les femmes de ce grand amoureux et, plus surprenant, Balzac et MĂ©rimĂ©e⊠sous lâoeil amusĂ© du spectre de Stendhal et par le truchement de la plume complaisamment insolente et crue de lâauteur. Cependant, une bonne connaissance de la vie de Stendhal est nĂ©cessaire pour entrer dans le jeu.
Appelle-moi Stendhal
GUĂGAN GĂ©rard