Jonathan, fils d’un ancien convict, échoué dans un petit port australien sinistre, est embauché pour chasser la baleine, un job pas vraiment de tout repos. Dès qu’un épaulard est signalé au loin, les hommes se précipitent sur les baleinières et le combat commence contre un animal qui peut mesurer plus de vingt mètres et peser une centaine de tonnes. Ils sont aidés par leurs amies les orques pour qui la chair des lèvres est un mets délicieux. Au port, il faut encore dépecer la bête avant, enfin, de se saouler avec la paye. Même si d’autres sujets sont abordés, ce livre dédié à la pêche à la baleine n’est pas fait pour les chochottes. Il faut être bien amariné pour affronter les descriptions d’une mer déchaînée, les coups de queue qui font chavirer les baleinières, les requins qui s’enivrent du sang des victimes, les odeurs pestilentielles des entrailles gigantesques. Kenneth Cook (1929-1987), conteur du passé dans un langage actuel, nous avait réjouis avec L’ivresse du kangourou (NB avril 2012). Ici, le réalisme parfaitement visuel de ses descriptions n’épargne personne. Il s’y s’ajoute de savoureuses petites touches d’humour noir. Un bon roman d’aventures.
Le trésor de la baie des orques
COOK Kenneth