Ce qui est arrivé à M. Davison

MCGREGOR Jon

Un homme, comme chaque matin, se soulage sur le pas de sa porte en admirant le fleuve tout en regardant son voisin partir à la pêche, puis il poursuit la construction d’une cabane, en haut d’un grand arbre, pour s’y réfugier en cas de nouveau déluge… Des avions lâchent régulièrement un chapelet de bombes sur des champs voisins en temps de paix… Ou encore, sans explication ni interruption, s’égrène une interminable litanie de noms de lieux où sont érigées des stèles commémoratives… Il est difficile de rendre compte d’un ouvrage de trente nouvelles (certaines déjà diffusées ou parues ces dix dernières années) étranges, apparemment disparates, comportant aussi bien une dizaine de mots que plusieurs dizaines de pages. Des dialogues tronqués, des histoires laissées en suspens, à chacun d’imaginer une fin possible ou plausible comme dans Même les chiens (NB octobre 2011). L’attente, le décalage, l’incommunicabilité, ces thèmes affleurent sous l’anecdote. L’auteur aime la campagne anglaise et en fait de jolies descriptions appropriées au comportement des personnages. Mais on ferme l’ouvrage avec une certaine perplexité.