Vénéneuse

Camille est plus que belle : la bombe absolue, blonde, diaphane… Comment un écrivain dans la cinquantaine refuserait-il cette très jeune femme qui s’offre à lui ? Mais il flaire le danger. Avec raison. Elle est schizophrène, droguée, manipulatrice, impossible à vivre. Néanmoins, le train-train s’installe : sexe, tournée des bars montmartrois, sexe, restaurants, shopping, sexe. Un job à plein temps. Les euros s’envolent. Les odieux parents de Camille contrôlent de loin leur fille, la font revenir à Nîmes pour plusieurs séjours. Que fait-elle là-bas ? L’amant se ronge, se ruine… Les ravages de la passion, la puissance bouleversante de la beauté, l’appât de la jeunesse, thèmes éternels ! Toujours bons, accommodés ici aux couleurs du jour. L’amant, célibataire, évolue dans les cercles à la mode, en connaît les codes vestimentaires, culturels ou langagiers (Rue des Martyrs, NB septembre 2009) ; SMS, Skype, tatouage renouvellent les accessoires du tendre. L’ombre de la démence, la folle dépendance de la jeune femme à sa mère, sa psychose partagée par une famille à la noirceur à peine crédible donnent une puissance ravageuse à des élans amoureux qui frissonnent parfois d’un authentique désespoir.