Kay Scarpetta, brillante anatomopathologiste, directrice du Centre de sciences lĂ©gales de Cambridge, reçoit la photo dâune oreille coupĂ©e, peut-ĂȘtre celle dâune Ă©minente palĂ©ontologue mystĂ©rieusement disparue. Le mĂȘme jour, elle doit, dâune part, tĂ©moigner dans le procĂšs dâun riche industriel accusĂ© du meurtre de son Ă©pouse, et dâautre part participer Ă la remontĂ©e dâun cadavre de femme immergĂ© en mer. Elle nâhĂ©site pas Ă plonger elle-mĂȘme dans des eaux glacĂ©es. PrivilĂ©giant lâidentification du corps, qui se dĂ©composerait trĂšs vite, elle sâattire lâhostilitĂ© du tribunal par son retard Ă comparaĂźtre, puis met sa vie en danger en agissant seule.Â
FidĂšle Ă son hĂ©roĂŻne rĂ©currente, entourĂ©e de ses traditionnels compagnons (Voile rouge, NB mai 2012), et Ă une minutieuse reconstitution des faits, lâauteure dĂ©crit lieux, gestes et matĂ©riels spĂ©cifiques performants, que ce soit dans la communication, la cybersurveillance ou lâexamen des chairs putrĂ©fiĂ©es. La peinture des tensions internes et des luttes de pouvoir dans les milieux policiers et judiciaires apporte une touche plus humaine. Mais si lâenquĂȘte, qui sâappuie sur lâutilisation de technologies hautement sophistiquĂ©es, semble rĂ©aliste et sĂ©rieuse, lâaccumulation de dĂ©tails et les dialogues interminables ralentissent lâaction. La conclusion, bien conventionnelle, déçoit.