La disparition du monde réel

MOLK Marc

Ils ont maintenant quarante ans. Amis de longue date, ils passent ensemble, comme les années précédentes, l’été dans un mas en Provence. Entre grillades et alcools, ballades et musiques, fous rire et confidences, ils ravivent leurs souvenirs drôles et tendres, parfois douloureux. Au-delà des protestations d’affection éternelle, pointent les désillusions, la tristesse de la jeunesse envolée, la peur de l’avenir et de la solitude. Né en 1972, Marc Molk, écrivain discret et peintre, évoque dans ce petit roman sur la crise de la quarantaine. L’auteur montre l’effritement des amitiés les plus solides, le lent renoncement aux rêves de jeunesse, l’inquiétude sournoise devant l’obligation « d’entrer dans la vie réelle ». Des chapitres courts, voire très courts, une écriture légère comme un soir d’été traduisent les états d’âme de ces jeunes adultes qui ont du mal à grandir. Un sujet sans grande originalité mais une lecture.