Au fin fond de la taïga, où rennes et Mongols vivent paisiblement, un bébé est né, rond et rose, dans la yourte aux courbes douces, amour de sa mère, mais gibier de choix pour le renard malin et cruel, qui toujours tente sa chance à l’heure de la traite. Le soir où il se sauve, le nouveau-né dans ses crocs, la maman enfourche son grand renne, et la montagne fait un écho si puissant à son cri désespéré que les glaces s’entrechoquent, et le renard abandonne sa proie.
Joli conte sur l’amour maternel, traduit par la rondeur des visages, la douceur des couleurs, un trait très simple qui rend en plans rapprochés la tendre relation mère- enfant. Astuces malicieuses et inattendues pour tromper le renard animent le récit un peu long : peinturlurer bébé en lapinot, le déguiser en petit renne, et, dernier stratagème, découper une peau en forme de renard suspendue au-dessus du berceau. Une tradition toujours vivante.