La pest, maladie mortelle à laquelle les autorités tardent à trouver un remède, sévit depuis maintenant dix ans sur Spleen city, suite à un terrible accident industriel. Tout s’accélère lorsque le jeune aide-analyste Abélard Tournemine découvre par hasard un complot fomenté par les trois édiles de la ville : Balthazar Kilojoule, responsable des recherches sur le mal incurable, le professeur Kaligary du centre d’analyses de la station d’épuration, et Gaspard le maire de Spleen city. L’accident n’était qu’un prétexte, la vérité doit éclater et Abélard lui-même n’est pas au bout de ses surprises…
Corbeyran aime les univers insolites. Celui de Pest sculpte un monde peuplé de machines bizarroïdes bourrées de vis et de bras articulés et de gens farfelus habillés comme au début du siècle dernier. Le trait fin de Bouillez offre des cases pleines de détails et donne de la légèreté au récit. La description de la maladie incurable, inoculée volontairement à des fins despotiques, le tout sur fond d’obscurantisme religieux, reste assez classique. Mais, indéniablement, le charme fonctionne.