Alors qu’il sifflote un air américain dans la rue, le héros est interpellé par un inconnu : cet air lui rappelle une rencontre faite sur un paquebot. Dans un restaurant, il est abordé par un client qui le reconnaît pour l’avoir tenu en ligne de mire lors de la guerre d’Algérie. Ces événements rappellent au héros le destin de Toma, un ami hongrois qui, entre 1939 et 1956, a échappé par trois fois à la mort. Illustrant une phrase d’Einstein, « le flûtiste invisible a joué sa musique mystérieuse » dans ces trois histoires personnelles. Que la vie ne tienne qu’à un fil ou qu’elle bascule en un instant, voilà qui n’est pas nouveau. Après avoir énoncé son intention, Philippe Labro semble s’étonner de trouver… l’évidence. Dès la fin de la première histoire, il s’égare en déployant force citations pour cerner le principe invisible tandis que dans les suivantes, il ouvre des portes déjà ouvertes. Un court roman inabouti.
Le flûtiste invisible
LABRO Philippe