Après le carnage

Un archipel situé au large de Santa Barbara est classé site protégé en raison de la richesse exceptionnelle de sa faune ornithologique. Alma, brillante biologiste, assume avec passion son poste de directrice de projets au Parc National. Pour la survie des oiseaux, elle décide d’éliminer les rats qui pullulent sur l’île. Elle se heurte à un vieil hippy fortuné, psychologiquement instable, qui, manipulant un petit groupe d’illuminés, mène une croisade pour la préservation de toute espèce animale, y compris les prédateurs comme les rats et les serpents. Une véritable guerre se déroule entre les deux camps. T. C. Boyle (Histoire sans issue, NB mai 2012) situe ce roman dans un cadre réel évoqué avec justesse et pose un problème récurrent, la protection de la nature. La construction hachée et les retours en arrière systématiques pour éclairer la psychologie des personnages par leur hérédité et leurs problèmes familiaux génèrent une certaine lassitude. Néanmoins le thème illustre parfaitement les préoccupations écologiques dont notre époque a pris conscience. Le style vivant, relevé par un humour piquant, le chatoiement des descriptions et l’apport d’une riche documentation illustrent l’amour de l’auteur pour ces terres préservées.