Le monde musical est en effervescence à Munich, en 1864 : Richard Wagner, passé trouble, caractère violent, vie privée en équilibre instable, achève la composition de son opéra, Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg, dans une ambiance agressive créée par les pouvoirs publics. Quelque temps avant la première, il reçoit un billet anonyme menaçant qui déclenche une nouvelle enquête de l’inspecteur Preiss. Celui-ci peine dans la recherche de la vérité car se succèdent à cadence accélérée, et selon un procédé identique, des meurtres de chanteurs, musiciens et accessoiristes. Le précédent roman de Marley Torgov (Meurtres en la majeur, NB février 2010) était centré sur Robert et Clara Schumann, sans négliger l’existence d’autres génies contemporains, Liszt, Brahms… La personnalité forte et dérangeante de Wagner, sur les plans musical, philosophique, intime, permet des développements sur les compositeurs de l’époque, leur art et leur environnement. La partie romancée de l’oeuvre, en grande partie dialoguée et accolée à quelques faits historiques, produit une intrigue dont le déroulement crée un suspense qui ne faiblit pas dans une ambiance qui ne séduira pas les seuls amateurs de musique classique.
Le Maître chanteur de Minsk : une enquête de l’inspecteur Hermann Preiss
TORGOV Morley