Incurables

Il fait nuit. Dans une maison d’accueil suédoise pour jeunes filles à problèmes, l’infirmière de garde voit la porte ouverte… elle meurt assassinée. Avant qu’on découvre son cadavre, les pensionnaires trouveront l’une d’entre elles baignant dans son sang ; une autre fille a disparu et tout semble indiquer qu’elle est la meurtrière. Joona Linna, inspecteur obstiné, suit l’affaire avec une infatigable ténacité ; mais il fait l’objet d’une enquête interne, et le procureur ainsi que son propre supérieur lui manifestent de bien gênantes réticences… L’atmosphère du lieu, le comportement des filles, les dangers qu’elles courent sont d’une grande véracité ; Joona, héros des précédents romans (Le Pacte, NB novembre 2011), gagne en humanité et en courage perspicace. L’intrigue est habile, les rebondissements constants ; menaces violentes et parades se succèdent. De nombreux retours au passé éclairent les événements et jettent une lumière crue sur les enfants en difficulté et leurs prédateurs ; mais le dénouement traîne en longueur et certaines descriptions sont lassantes.