Cap-Ferret, 1989. Victor, dix-sept ans, en pleine rébellion adolescente, traite son père Christian avec mépris et violence. Quelques années plus tard, les deux hommes se retrouvent à Québec où Victor va poursuivre ses études. Christian raconte alors sa vie, son père brutal qui a disparu, ses petits boulots pour aider sa mère à joindre les deux bouts, sa réussite au lycée, sa découverte du rock’n’roll, ses succès de DJ amateur, sa rencontre avec la mère de Victor et la naissance de ce dernier qui les a conduits à changer de vie… Harold Cobert traite à nouveau de la paternité (Dieu surfe au Pays basque, NB avril 2012). Deux grandes parties – la vie de Christian puis la vie de Victor – sont encadrées de monologues du fils à Québec et de courts chapitres en écho, au début et à la fin, consacrés à l’épisode du Cap-Ferret. Cette construction peut surprendre, voire égarer. L’écriture est nerveuse et les dialogues, nombreux, sont familiers, voire branchés. Si cette histoire se lit facilement, elle n’évite pas des exagérations artificielles qui lui enlèvent de la crédibilité. On l’achève sans avoir vraiment compris les rapports entre le père et le fils.
Au nom du père, du fils et du rock’n’roll
COBERT Harold