Les innocents

Dans le quartier de Primerose Hill, au nord-ouest de Londres, vit une communauté juive pratiquante et unie. Adam et Rachel se connaissent et s’aiment depuis l’enfance, ils vivent en totale conformité avec les attentes de leurs familles et ne manifestent aucune curiosité pour d’autres horizons. Ils se fiancent et projettent leur prochain mariage. Ellie, cousine de Rachel, revient à Londres après une vie mouvementée à New York. Anticonformiste, elle est l’exact opposé de la sage Rachel, ce qui attire et perturbe Adam. Le premier roman de Francesca Segal, critique littéraire, est très probablement inspiré par l’observation d’un milieu social qu’elle connaît bien. Elle analyse la psychologie de jeunes gens surprotégés par leurs familles et qui vont progressivement prendre conscience de l’existence d’un monde différent. Brutalement confrontés à la réalité, les protagonistes, naïfs mais sincères, sont contraints aux choix et aux renoncements qui façonneront leurs vies d’adultes. Un récit détaillé dont l’argument est néanmoins bien ténu et l’intérêt quelque peu dispersé par le foisonnement de personnages… et moult propos culinaires.