Annie Saumont (Le tapis du salon, NB avril 2012) publie un recueil de dix-neuf nouvelles dont onze sont inédites. elle reprend les termes qui lui sont chers : la souffrance, les amours malheureuses, les relations de famille délétères, le meurtre ou le suicide. Obsessionnels ou angoissés, solitaires ou en couple, tous ses personnages sont voués à l’inéluctable. D’une pirouette, Annie Saumont précipite leur chute, souvent inattendue parfois même en suspens, laissant planer chez le lecteur l’ombre d’un doute. La qualité littéraire est incontestable, les mots bien choisis, mais les ruptures de style peuvent être déstabilisantes car si les nouvelles sont courtes, l’auteur s’autorise quelques longues descriptions, en rupture avec les phrases hachées qui caractérisent son écriture à minima. La nouvelle éponyme laisse augurer quelques saveurs et de délicieux frissons.
Un si beau parterre de pétunias
SAUMONT Annie