Une nuit dâĂ©tĂ© dans une grande ville. Chacun vaque Ă ses occupations ; personne nâa le temps de jouer avec la fillette ! Brusquement, câest la panne : les lumiĂšres sâĂ©teignent. Dans lâobscuritĂ© des appartements, on se regroupe autour des bougies ; on a chaud ; on a lâidĂ©e de monter sur la terrasse du toit. Et lĂ , sous les Ă©toiles, on improvise ; câest la mĂȘme chose en bas, dans la rue. Comme une grande fĂȘte des voisins. Et aprĂšs ?
InspirĂ©e de coupures dâĂ©lectricitĂ© mĂ©morables, cette histoire racontĂ©e façon BD fait la part belle aux images : lumiĂšre, obscuritĂ© et ombres chinoises, montĂ©e, descente, le parcours cinĂ©matographique joue de ces effets. Les personnages, souvent rĂ©duits Ă une silhouette expressive, disent lâessentiel : il suffit dâun grain de sable dans le quotidien individualiste de chacun pour que tout change. Voire ! Le dĂ©nouement est optimiste. Cette fable sociĂ©tale est heureusement pimentĂ©e dâhumour : la fillette fort dĂ©lurĂ©e, le portrait dâun Edison bien revĂȘche, la chatte sur le toit brĂ»lant⊠et cet interrupteur quâil suffit dâactionner -Ă lâenvers- pour enchanter le monde. Une heureuse maniĂšre dâĂ©viter le moralisme.