Dans sa cellule de prison, la fouine contemple derriĂšre les barreaux la coccinelle qui vole dans la chaleur qui rougeoie le paysage : elle est libre. Une chaleur qui incite le sheriff et ses adjoints Ă sâassoupir. Bien sĂ»r la fouine en profite pour sâĂ©chapper, aussitĂŽt poursuivie. Une cavalcade effrĂ©nĂ©e sâengage, mais au bout du plateau le fuyard est obligĂ© dâaffronter celui qui le pourchasse. Et voilĂ quâune coccinelle vient sâimmiscer dans leur face Ă face oĂč le temps semble suspendu.
Un scĂ©nario de western Ă la façon Il Ă©tait une fois dans lâOuest⊠pour rire ! Et ce nâest pas le face-Ă -face entre lâĂąne shĂ©rif et la fouine en cavale qui viendra contredire cette Ă©vocation. La narration semble sâĂ©terniser sous le soleil brĂ»lant les gorges du canyon : une impression renforcĂ©e peut-ĂȘtre par lâabsence de texte ? LâenchaĂźnement des sĂ©quences nâest pas toujours simple Ă suivre, seul un dĂ©tail, parfois minime ou subtil, permettant de faire le lien. Cependant, le graphisme au trait utilisant des encres de couleurs ocre et bleu joue habilement sur lâespace oblong de la page pour donner de lâamplitude au vaste dĂ©cor du Far West. RĂ©ussi, mais pas si simple.