Un luxueux hôtel perdu dans la nature dans les cantons de l’Est du Canada. Une vieille dame anglo-canadienne aussi riche qu’acariâtre y a convié ses enfants et petit-enfant à une célébration peu habituelle. Une immense sculpture de son défunt premier mari va être posée sur un socle de marbre dans le parc. Pendant le dévoilement, un orage se prépare et la tension monte. Au petit matin on trouve sous l’effigie renversée le cadavre fracassé d’une des filles. Comment cette statue de plusieurs tonnes a-t-elle pu tomber si opportunément ?
Armand Gamache, inspecteur-chef bien connu des lecteurs (Le mois le plus cruel, NB novembre 2012), se saisit de l’affaire d’autant plus facilement qu’il était déjà dans l’hôtel avec sa femme pour leur anniversaire de mariage. Au-delà d’une intrigue policière plutôt fumeuse et contournée qui avance au pas d’un cheval de trait, et malgré quelques passages quasiment surréalistes, l’intérêt de l’ouvrage réside dans la façon d’évoquer le bilinguisme et l’harmonie avec la nature. Louise Penny écrit en anglais, mais ses traducteurs ont su garder le parfum de « la belle province ».