Après deux petites fourmis qui ont pressenti le danger, les animaux, par paire, selon leur espèce, du plus petit au plus grand, empruntent la grande diagonale traversante, pour échapper aux eaux qui montent inexorablement ; longue nappe bleu qui envahit les grandes doubles pages. Les voilà maintenant réunis, paisiblement dans un grand bateau, attendant que les eaux se retirent.
La petite colombe armée de son rameau d’olivier et l’immense arche de la dernière double page évoquent le mythe de la création sauvée du déluge, dans une magnifique mise en scène sobre et évocatrice ; mais pas de Noé. Deux phrases, dans le texte très concis, évoquent l’imprudence et la responsabilité des hommes dans la montée des eaux, réactualisant le mythe. Le très beau graphisme, les couleurs douces font la qualité de cet album sans objectif clair.