Les arbres voyagent la nuit

Anatole est hypocondriaque, perclus de douleurs, solitaire mais observateur. Manon, sa petite voisine de huit ans, se réfugie depuis peu dans le jardin où, quand elle ne parle pas aux fourmis et aux chats, elle lit. Comme dans Le Petit Prince qu’il va lui lire, il apprivoise cette petite fille si triste depuis le départ d’Anaïs sa maman et l’abandon de son papa trop enfermé dans sa souffrance pour s’occuper d’elle. Une lettre d’Anaïs va décider ce trio insolite, accompagné par une tante, à partir la retrouver au Maroc. Un premier roman cousu de fil blanc et de bonnes intentions. Le héros, ancien professeur de français, tombe sous le charme de Manon qui, comme lui, adore la lecture et l’adopte comme grand-père. Elle a un père déboussolé et, pour corser le tout, une tante qui se révèle être un transsexuel. Aude Le Corff traite de l’absence, de la vieillesse, de la différence, de la solitude, de la séparation et bien sûr d’amour. Elle le fait avec une certaine sensibilité et parfois avec humour, mais très superficiellement. Des idées certes, mais un style sans saveur malgré une recherche d’effets poétiques et des références littéraires.