50 cents

San Francisco. Vladislav von Herburg, Russe démoniaque et malfrat le plus craint de la ville, recherche Moby, une tueuse en série psychopathe qui a tué sa femme. Pour cela, il est prêt à tout, même à dézinguer la quasi totalité des policiers du commissariat. Il est aidé dans sa quête par Jules, un tueur à gages hyper efficace, et secondé par deux gardes du corps allemands aussi costauds qu’idiots. Ils croiseront le chemin d’un redoutable Africain à machette, d’un ancien du Vietnam, d’un biker vantard, et d’une pièce de 50 cents aux vertus magiques.

En vérité, c’est beaucoup plus compliqué que cela, et la liste des personnages est loin d’être exhaustive: ça foisonne de monde et d’intrigues parallèles qui finissent par se rencontrer – à Alcatraz. Ça déborde de morts aussi (quelques copieuses dizaines, à vue de nez). Comme dans un film de Tarantino, humour et violence font bon ménage, assaisonnés d’une solide dose de second degré et d’un zeste de fantastique. Le jeune auteur (18 ans) joue avec les codes du genre, entre hommage, parodie et caricature. Il manie l’art de la narration avec une aisance époustouflante, et enrobe l’ensemble dans une verve gouailleuse, avec dialogues décalés, références au cinéma et apartés au lecteur. C’est mouvementé et drôle. Une réussite prometteuse.