La fenêtre magique s’aperçoit au bout de l’allée qui conduit à la maison de Nanny et Poppy, les grands-parents. On peut y coller son nez pour regarder si quelqu’un est dans la cuisine ou au contraire, frapper à la vitre et se cacher pour faire une farce. C’est un espace clair et ouvert qui annonce des moments joyeux, car les grands-parents s’y entendent pour occuper la journée de leur petite-fille, en particulier le facétieux grand-père. C’est aussi la fenêtre des bonjours et des au revoir quand les parents viennent rechercher leur fille, et l’expérience qu’il arrive parfois d’être heureux et triste en même temps.
La peinture très libre de Raschka, avec ses couleurs vives, son mouvement, exprime la joie de vivre. Les illustrations ne reproduisent pas le texte mais créent une ambiance dans un décor suffisamment imprécis et chamarré pour que chaque enfant puisse y projeter ses souvenirs. La fenêtre permet de jouer sur le dedans et le dehors, la sécurité et l’aventure, lieu d’observation, d’échange, de rêverie, dans un environnement joyeux et affectueux.