Jean Hugo, arriĂšre-petit-fils du poĂšte, dotĂ© de talents multiples, a participĂ© Ă la pĂ©riode effervescente en crĂ©ation artistique de lâentre-deux-guerres. Touche-Ă -tout, il sâessaye Ă lâĂ©criture, au dessin, aux costumes, aux dĂ©cors de thĂ©Ăątre et de cinĂ©ma, mais rĂ©ussit surtout en peinture. Il appartient Ă un cĂ©nacle qui rĂ©unit des phares tel que Cocteau, Satie, Picasso, et oĂč rĂšgnent amitiĂ© et stimulation intellectuelle. Mondain, il partage leurs plaisirs, puis sâisole dans lâaustĂ©ritĂ© dâune foi catholique exigeante. RetirĂ© Ă trente-cinq ans dans sa thĂ©baĂŻde languedocienne, observant avec un affectueux dĂ©tachement ses contemporains et la vie de sa propre famille, il Ă©crit de captivants mĂ©moires. Marie Rouanet (LâArpenteur, NB janvier 2012) sĂ©duit une fois de plus par sa finesse dâanalyse, sa sensibilitĂ© artistique et son talent dâĂ©criture. Elle brosse brillamment la chronique du bouillonnement novateur du dĂ©but du XXe siĂšcle en littĂ©rature, musique, peinture, thĂ©Ăątre et cinĂ©ma. Elle noue avec Jean Hugo, quâelle vouvoie avec respect et tendresse, un dialogue imaginaire oĂč elle lâadmire, le questionne, se dĂ©sole de ne lâavoir jamais rencontrĂ©. Pourtant, elle ne parvient pas Ă faire partager son empathie.
Murmures pour Jean Hugo
ROUANET Marie