Madame George

Le narrateur est un psychiatre de renom, la cinquantaine un peu enveloppée (c’est un fin gastronome !). Séparé de sa femme depuis dix ans, il vit seul et reçoit des visites fréquentes de sa fille, étudiante en droit, et – plus rares – de son fils. Jusqu’ici son esprit cartésien méprisait tous les phénomènes surnaturels, en particulier les fantômes et la communication avec les morts. Les révélations d’une patiente, des conversations avec ses enfants, l’attitude d’un confrère et de curieux séjours à Nohant le font peu à peu changer d’opinion. Après son approche psychologique de l’éveil et du développement de sa première petite-fille (Au pays des vermeilles, NB janvier 2010) et l’émouvant récit de la mort de sa mère (La dernière leçon, NB novembre 2004), Noëlle Châtelet revient au roman et explore le domaine très controversé du surnaturel et des expériences de dédoublement de la personnalité. Même si on retrouve avec plaisir le style élégant de l’auteur, le personnage du psychiatre, brusquement convaincu que les esprits des morts peuvent venir hanter certains lieux, est assez peu crédible, et ce nouveau livre d’un auteur aussi talentueux est décevant !