Depuis le XIXe siècle, Paris fait l’objet d’une littérature abondante, qu’il s’agisse d’ouvrages historiques ou de guides touristiques. Mais, dès le Moyen Âge, des auteurs de plus en plus nombreux s’intéressent à notre capitale. Au début, ce sont des clercs ou des lettrés proches du pouvoir royal, qui usent et abusent du dithyrambe. À partir de la Renaissance, les ouvrages deviennent mieux documentés et plus critiques, avec parfois des indications pratiques pour les visiteurs. À la fin du XVIIIe siècle, deux écrivains marquent cette littérature : Louis Sébastien Mercier et Nicolas Restif de La Bretonne, tous deux grands flâneurs, l’un de jour, l’autre de nuit. Il faut bien décrypter le titre de cette oeuvrette de Simone Roux (Christine de Pizan : femme de tête, dame de coeur, NB décembre 2006) dont la couverture séduisante peut leurrer sur le contenu. Le lecteur n’y apprend rien sur le Paris d’avant la Révolution. Car ce petit livre, qui se lit assez agréablement au demeurant, est en fait une bibliographie évoquant sommairement des écrivains qui, au fil du temps, parlent de Paris, et la façon dont ils traitent leur sujet.
Regards sur Paris : histoires de la capitale (XIIe-XVIIIe siècles)
ROUX Simone