Giuseppina Strepponi (1815-1897), nĂ©e dans une famille modeste dâun pĂšre musicien mort prĂ©cocement, se retrouve Ă dix-sept ans en charge de sa famille. Elle se fait vite remarquer pour sa voix et ses talents dâactrice. Mais, exploitĂ©e par ses impresarios, elle se prostitue, place deux de ses enfants, en abandonne un troisiĂšme. Le succĂšs arrive. Diva adulĂ©e, elle reconnaĂźt la qualitĂ© du jeune Verdi, lâaide Ă percer, devient sa maĂźtresse et son interprĂšte avant de perdre sa voix. Son destin se lie dĂ©sormais Ă celui qui Ă©crira des chefs-dâoeuvre, conquerra un public immense et sera cĂ©lĂ©brĂ© en hĂ©ros national de lâindĂ©pendance italienne La compagnie de madame Verdi est lassante (mĂȘme pour son mari !) avec ses Ă©lans Ă©motifs rĂ©pĂ©tĂ©s, ses justifications, ses plaintes. Et peu convaincante, la construction du rĂ©cit : la vie de la narratrice correspond aux deux premiers actes du livret de la Traviata. Avec « Peppina » pour guide, la montĂ©e des escaliers de la gloire verdienne traĂźne : thĂ©Ăątres successifs, voyages, hĂŽtels, honneurs, intrigues, rencontres ; propriĂ©tĂ©s achetĂ©es, installĂ©es, gĂ©rĂ©es⊠Les Ă©vĂ©nements politiques apportent une diversion bienvenue. Le rappel de lâoeuvre et de lâĂ©clatant destin dâun homme exceptionnel sauve Ă peine ce premier roman.
Moi, Giuseppina Verdi
MICARD Karine